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24 févr. 2009

Les invités


C'est l'histoire d'un dîner presque parfait qui se déroule au coeur du 7ème arrondissement de Paris.
Les Du Vivier, comme à leur habitude, reçoivent rue Las Cases riches industriels et couples fortunés.
Rien n'est laissé au hasard pour la préparation de ce dîner, l'incertitude et le hasard n'y ont pas leur place. Des années d'expérience ont permis à Sophie Du Vivier de devenir maître dans l'art de recevoir.
Les invités sonnent bientôt à la porte, le balai des salutations et des présentations peut commencer. Bientôt, le dîner est servi, la soirée va pouvoir débuter.
Mais soudain, stupeur, une invité ne peut s'asseoir à la table...qui ne se compose que de treize convives. Comment remédier à cette horrible déconvenu ?
George Banon, homme d'affaires, prend alors de court la maîtresse de maison en invitant la bonne à table... De là, débute une soirée mouvementée, je ne vous en raconte pas plus !
Un livre très plaisant qui trace un portrait acéré de la bourgeoisie du XXI siècle.
La description des préparatifs du dîner est un vrai plaisir, Madame du Vivier pensant à (presque) tout : de la distance des couverts entre chaque convives au classeur compilant tous les menus et les plans de table des nombreuses réceptions de la rue Las Cases.
La seule nuance que j'apporterais serais relative à la structure de l'écriture qui parfois nous fait décrocher faute d'une transition plus marquée entre deux scènes.

C'est le premier livre que je lis de Pierre Assouline, et cette lecture m'a bien donné envie de poursuivre dans son oeuvre littéraire. J'ai notamment hâte de lire Le portrait qui devrait bientôt sortir en Folio.

Aux Éditions Gallimard, collection Blanche, 205 pages, 17,90 €

19 févr. 2009

Nouvelles sous ecstasy


L'ecstasy, la drogue, le délire total.
Voilà ce qu'est ce roman, un délire, un plane, des nouvelles sous ecstasy quoi.
Un petit livre plutôt sympa qui, je suis sûr, vous fera rire mais vous dégoûtera aussi.
J'ai adoré Manuscrit trouvé à Saint-Germain-des-Près, je vous laisse le découvrir...
Reste à savoir si Frédéric Beigbeder, l'auteur connu surtout pour 99 francs (adapté au cinéma en septembre 2007), a vraiment écrit ses nouvelles sous l'emprise de cette drogue hallucinogène, euphorisante et stimulante. Ce qui est sûr, c'est qu'il sait de quoi il parle !

Aux Éditions Gallimard, collection Folio, 102 pages, 3,70 €

18 févr. 2009

Un roman russe

Un roman russe ou la vie d'Emmanuel Carrère étalée sur des centaines de page.
L'écrivain nous parle de ses racines russe qui n'en sont pas, du mystère qui entoure la disparition de son grand-père géorgien lors de la Libération, de sa petite-amie Sophie, du reportage qu'il va faire en Russie.
Emmanuel Carrère écrit comme on parlerait à un psychologue. Il présente les faits, tente de les comprendre.
Dés les premières pages du livre je me suis demandée quel pourrait bien être l'aboutissement de ce livre. Et surtout, où était l'intérêt. L'écriture n'étant pas mauvaise, j'ai continué, me laissant emporter dans la vie de l'auteur.
J'en suis arrivée à cette conclusion : ce qui m'a déplu n'est pas le livre mais l'écrivain lui-même.
Son attirance pour le russe, ses divers voyages en Russie pour tourner un film sur un petit village perdu, ses relations amoureuses complexes : tout ça peut faire un très bon livre.
Mais les pensées d'Emmanuel Carrère sont détestables et rendent la lecture irritante. Il affiche son mépris pour les gens qui ne font pas partie de son milieu social. Il expose sa vie sexuelle. Il refuse l'engagement et fait vivre des moments cauchemardesques à sa petite-amie (qui, d'ailleurs, le lui rend bien).
Il dit même de lui à la fin du livre que parfois il jouit de ce détester ou encore qu'il se voit "comme une chose irrémédiablement pourrie". Ce n'est pas moi qui vais le contredire, cet aveu le rend presque attendrissant.
Ce qui est sûr, c'est que le livre ne perdra pas de sa valeur si on supprimait tous les passages sur sa vie sexuelle et sentimentale, bien au contraire. Le sentiment de voyeurisme qui en découle est très désagréable.
Heureusement, à la fin, il y a cette lettre adressée à sa mère, qui vient clore le livre d'une belle façon. Une volonté de comprendre et d'apaiser les souffrances.

Retrouvez chez L'illettré une critique plus enthousiaste.

Aux Éditions Gallimard, collection Folio, 398 pages, 7,60 €

8 févr. 2009

Terre des oublis

Duong Thu Huong est une femme de courage qui s'est engagée contre la censure au Viêtnam et est devenue l'une des figures phare de la lutte pour les droits de l'homme.
Dans Terre des oublis elle nous livre un récit alliant modernité et tradition, vieilles coutumes et dérives des temps modernes.
Miên est une jeune femme heureuse qui vit au Hameau de la Montagne entourée de son mari Hoan et de son cher fils Than.
Mais un beau jour un revenant vient troubler la douce quiétude de sa vie : Bôn, son mari déclaré mort durant la guerre. Tout le village est réuni et attend le dénouement (pourtant déjà connu) de cette confrontation.
Bôn n'a jamais oublié le doux visage de Miên et n'a cessé de penser à elle durant ces six ans de guerre féroce. Face à la pression forte, et pourtant impalpable, des gens du village Miên abandonne son mari et sa confortable demeure pour retourner vivre dans un taudis avec un homme qu'elle n'aime plus mais qui est un héros aux yeux du peuple.
S'en suit alors la vie des ces trois vietnamiens plongés dans la tourmente : la droiture et le sacrifice de Miên, la rage de vivre et le désespoir de Bôn, la tristesse infinie et la détermination de Hoan.
J'ai beaucoup aimé l'histoire de départ, ce décor splendide, cette femme que rien n'oblige à quitter son bonheur et qui pourtant accepte son sort. Mais je me suis vite lassée. Bien que l'écriture soit splendide, l'histoire traîne en longueur, on se perd dans la jungle avec Bôn qui se replonge dans ses souvenirs de guerre et je ne cessais de m'accrocher pour enfin retrouver Miên et savoir comment elle allait faire face et avancer.
J'ai adoré être plongé dans la culture de ce pays, dans les plantations de poivriers. J'ai grimacé dés que je me suis retrouvée en compagnie de Bôn et du fantôme du sergent...
Ce livre est un très beau roman mais le rythme était trop lent pour moi, l'auteur se perd en description et c'est bien dommage.
Je dois également vous avouer que Miên m'a agacé, se laissant trop facilement glisser dans le malheur, ne se battant pour conserver son îlot de bonheur face à la pression morale de la société. Vision d'occidentale ? Peut-être...

Vous trouverez chez Hydromielle une critique encore plus tranchée que la mienne et Miriannealu qui n'a pas pu aller au bout de ses livres à cause du ryhtme lent, leeeent, leeeeeeeeent de ce livre !

Aux Éditions LGF, Collection Le livre de Poche, Coffret, 699 pages, 10 €

3 févr. 2009

Interview de Carole Martinez


Retrouvez l'interview de l'un des auteurs préférés de la blogosphère sur web tv culture.
Et pour celles et ceux qui n'ont pas encore lu Le coeur cousu, son premier roman, n'oubliez pas qu'il sort en format poche en mars !

2 févr. 2009

Journal d'adolescence

Le journal d'adolescence de Virginia Woolf, sur la couverture, ça fait rêver. Mais au fil des pages c'est, hélas, soporifique.
Je me suis lancée dans ce livre (offert) avec plein d'espoir : assister à la naissance d'un écrivain.
J'ai adoré la préface, qui finalement, résume bien le journal. Donc si ce livre traîne sur vos étagères je vous conseille d'économiser votre temps de lecture si précieux et de ne vous concentrer que sur cette préface !
Je dois vous avouer que je n'ai pas eu le courage de continuer plus en avant ma lecture, et que je n'ai même pas atteint la moitié du livre, fait très rare !
Je me suis perdue dans l'énumération des multiples membres de la famille, je me suis astreinte à lire le récit de journées semblables et vides d'intérêt.
Virginia s'exprime certes très bien, mais une belle écriture ne suffit pas !
L'un de vous a peut être eu le courage de parvenir à la fin de ce journal et pourra éclairer ma lanterne en me démontrant l'intérêt de ce journal.

En bref, son journal n'est pas incontournable. J'oublie cette mauvaise aventure et je compte bien redorer sa réputation en me plongeant bientôt dans un de ces chefs-d'oeuvre. Car ne l'oublions pas, Virginia Woolf reste l'une des femmes les plus emblématiques de son époque.

Aux Éditions Stock, collection La cosmopolite, 498 pages, 26 €
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