Révolution du livre de poche

Énorme coup de cœur pour ce format ultra-poche lancé par les nouvelles éditions Point 2.

Des petits livres extrêmement léger (environ 120 grammes), malléables et fins. Je viens d'acheter le roman de Jonathan Safran Foer, Extrêmement fort et incroyablement léger. Un livre de plus de 700 pages qui fait à peine plus d'un centimètre d'épaisseur !

Le concept est inédit en France et a été breveté. Point 2 détient l'exclusivité jusqu'en avril 2013. J'adore !

Appréciez l'humour des éditions Point 2 :

Le site : www.editionspoint2.com

Rosa Candida

Arnljotur part de chez lui avec un sac sur le dos et trois boutures de roses précieusement conservées dans du papier humide. Il quitte son pays pour rejoindre une abbaye perchée sur la colline d’un petit village. Cette abbaye n’est pas comme les autres, elle renferme le plus extraordinaire jardin de roses. C’est pour cela qu’Arnljotur s’y rend, pour les roses. Sa mère, décédée récemment dans un accident de voiture, lui avait transmis sa passion pour les plantes. Arnljotur a donc choisi de se retirer dans cette abbaye pour se consacrer uniquement aux fleurs. Une sorte de retraite qui, il l’espère, l’aidera à trouver sa voie.

Le voyage va se révéler initiatique et non sans surprises. Anna, une femme qu’il a aimé une nuit et à présent la mère de son enfant va venir le retrouver. Elle souhaite disposer de temps pour écrire son mémoire de recherche. Anna vient donc rejoindre Arnljotur avec Flora Sol, leur fille, dans le petit village perdu. Le jeune homme est désarçonné lorsqu’Anna se présente avec sa petite fille mais un changement va très vite s’opérer. Le contact passe immédiatement entre le père et sa fille et ils deviennent bientôt inséparables.

Arnljotur souhaitait réfléchir à son avenir mais la vie ne lui en laisse pas le temps et bouleverse ses plans. Ce jeune homme, qui était dans l’introspection et le questionnement permanent, passe sans s’en rendre compte à l’âge adulte. Une histoire douce qui mêle l’odeur des roses aux imprévus de la vie. Une déception toutefois sur cette histoire qui tourne autour de la rose Rosa Candida sans jamais vraiment la toucher du doigt.

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de ELLE 2011.

This is where we live

Un film réalisé par la maison d'édition Fourth Estate

en 2008 pour leur 25ème anniversaire.

En marche pour 2012

Envie de faire partie du jury 2012 ? Les inscriptions sont ouvertes !

Pour remplir un dossier de candidature, c'est par ici.

La couleur des sentiments

Nous sommes en 1962 dans la ville de Jackson, Mississippi. Aibileen, Minny, Louvenia et des centaines d’autres femmes vivant dans le quartier noir de la ville partent tous les jours en direction du quartier blanc pour rejoindre leur lieu de travail. Leur travail ? Astiquer, lustrer, repasser, cuisiner et éduquer les enfants de riches familles du quartier blanc. Aibilleen aime bien passer du temps avec les enfants. Minny, elle, a son franc-parler mais surtout des talents de cuisinière hors pair. Toutefois, des règles strictes étriquent leur quotidien et les humilient. La ségrégation est bien présente et leur colle à la peau.

Une jeune femme, issue d’une riche famille de cultivateur de coton, va décider de se dresser face à toutes ces cruelles injustices. Envers la société et ses amies, Miss Skeeter va tenter de réveiller les consciences en compilant des témoignages des expériences de ces femmes : les bonnes.

Ce livre lève le voile sur le dur quotidien d’une femme noire dans le Mississippi des années 60. L’amorce du changement se fait sentir à travers l’amalgame de cette fiction avec des faits historiques comme les actions de Martin Luther King. Cette histoire secoue et soulève une question. Qu’aurions-nous fait à la place de Miss Skeeter ou d’Aibileen ? Aurions-nous eu le courage de nous opposer à tous au risque de notre vie ? Le livre est d’autant plus touchant qu’il témoigne de la tendresse de l’auteure envers la propre bonne de sa famille lorsqu’elle était jeune.

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de ELLE 2011.

Même le silence a une fin

Qui n'a pas entendu parler d'Ingrid Betancourt et du calvaire qu’elle a vécu dans la jungle ? La France entière ainsi qu’une partie de la communauté internationale s’étaient mobilisés pour sa libération. Son portrait était affiché dans de nombreuses villes, pour la rendre vivante, ne pas l’oublier. Malgré cette forte médiatisation nous ne pouvions prendre la mesure de ces sept années de captivité. Ingrid Betancourt a décidé de poser des mots sur sa détention, sur cet enfer dans la jungle colombienne.

J’avais beaucoup d’appréhension à la lecture de ce témoignage. Peur de la violence, de la souffrance, du désespoir que je m’attendais à lire dans ces pages. Finalement, ce qui transpire à travers ces milliers de lignes, c’est la force d’Ingrid Betancourt. Son courage, sa dignité, sa persévérance, sa force de caractère et sa douceur. La jungle ne met pas seulement à l’épreuve les corps mais aussi les esprits. Les instincts les plus primaires se réveillent et peuvent faire voler un éclat une construction sociale pourtant primordiale pour conserver le bon équilibre au sein d’un groupe d’hommes.

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de ELLE 2011.