C'est l'histoire de deux amis d'enfance qui vivent à Beyrouth. Deux jeunesses volés, deux jeunesses qui se consument à toute vitesse.
Des jeunes adultes projetés dans la guerre.
Ce livre permet tout d'abord de se replonger dans la conflit qui déchire le Liban. Parce que si Rawi Hage a écrit ce roman, ce n'est sûrement pas que pour raconter une histoire mais aussi pour faire éclater cette violence et nous sensibiliser à cette guerre civile qui semble ne jamais s'arrêter.
Bassam et Georges deviennent vite nos compagnons sous les dix milles bombes qui tombent, ces dix milles bombes qui rythment le récit.
Certains moments sont oppressants. Une bombe qui tombe, la panique d'une mère qui cherche ses enfants et à qui on ne peut faire entendre raison.
L'effroi d'un homme qui vient de perdre un être cher.
Des paroles crus parfois, mais est-ce possible de décrire l'horreur autrement que d'une façon abrupte ?
C'est un livre aussi plein de belles métaphores.
Je ne pouvais m'arrêter de lire afin de m'assurer que la mort n'allait pas mes les enlever mais j'angoissais à chaque nouvelle page en me demandant ce qui allait se passer dans ce monde si mystérieux pour nous Occidentaux : le monde de la peur, de l'angoisse et de la violence permanente.
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