Tabitha Winshaw, la tante celée de la famille, est persuadée que son frère Lawrence est responsable de la mort de son autre frère Golfred. Ses accusations à répétition vont pousser la famille à l'enfermer dans un asile pour cause de démence.
Mais du fin fond de sa chambre, Tabitha n'en démord pas. Elle va engager une maison d'édition pour écrire la saga familiale de sa puissante et cupide famille.
Michael Owen est quant à lui un écrivain de fiction à petit succès. Sa vie n'a rien d'exceptionnel. C'était sans compter sur une révélation dramatique de sa mère et la rencontre avec les Winshaw...
Ecrivain choisit pour reconstituer l'histoire d'une des plus célèbres familles d'Angleterre, Michael va peu à peu dénicher de terribles secrets.
Un livre policier merveilleusement bien ficelé. Un grand plaisir tout au long de la lecture. Rien n'est laissé au hasard.
Jonathan Coe, en dressant le portrait de chaque membre de la famille Winshaw, dépeint tour à tour les pire aspects du capitalisme.
Dorothy incarne les travers de l'agriculture intensive; Thomas le monde impitoyable de la finance; Henry le monde corrompu de la politique; Mark le trafic d'armes et enfin Hillary la culture de masse et l'abrutissement des programmes audiovisuels.
Cette satyre du monde moderne ce mélange à la perfection avec cette satyre de la famille des Winshaw.
Je suis une grande fan de ce genre de roman qui nous dévoile peu à peu les liens invisibles qui se tisse entre les individus et la répercussion de nos actes sur le commun des mortels.
Je dois quand même vous avouer que j'ai été déçu par la fin. Bien évidemment, je ne vous en dis pas un traite mot. Je peux seulement vous dire que je l'ai trouvé décalé par rapport au reste du livre qui est très finement élaboré.
Editions Gallimard, collection Folio, 688 pages, 9,10€
2 commentaires:
Ah! sans doute un de mes romans préférés! J'ai été impressionnée par la façon dont Coe tisse son intrigue. Comme tu le dis, "rien n'est laissé au hasard". La fin en revanche ne m'avait pas gênée.
j'ai tendance à trouver les livres de Coe trop long, celui ci compris, même si la jubilation que les 100 dernières pages m'ont procuré rattrape un peu le reste.
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