Alors, ça fait quoi de lire un Prix Nobel de la littérature ? Je dois dire, une grande émotion lors de la prise en main du livre, puis un état d'excitation en découvrant les premières lignes, puis une surprise se transformant en déception (quand on espère on s'attend toujours à mieux, à autrement) et enfin un état de stabilisation : oui, Le Clézio mérite bien le Prix Nobel.
Désert est un roman qui nous immerge dans deux espaces temps : l'époque des tribus nomades, des guerriers du désert saharien au début des années 1900 et l'époque de Lalla, jeune fille ayant pour ancêtres les "hommes bleus". Deux destinées différentes mais indissociables.
Le Clézio nous plonge dans le quotidien de ses hommes libres qui ne cessent de se battre pour leur vie et leur liberté. Un combat qui n'a de cesse contre le sable, la chaleur, le manque d'eau et les soldats chrétiens. Une vraie force de la nature qui reste ancrée dans les gênes des générations futures.
Lalla n'est jamais seule. Elle sent toujours ce regard si puissant se poser sur elle. Elle est en confiance et ne cesse de se battre pour sa propre liberté. Rien ne l'arrêtera, ni son émigration à Marseille, ni la pauvreté et la souffrance, ni sa soudaine célébrité. Lalla n'aspire qu'à une chose, vivre au plus près de ses ancêtres et de l'homme qu'elle aime, cet homme qui lui a donné un enfant.
Un très beau livre qui nous fait voyager dans un univers qui nous fascine, le désert.
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