Un roman russe ou la vie d'Emmanuel Carrère étalée sur des centaines de page.
L'écrivain nous parle de ses racines russe qui n'en sont pas, du mystère qui entoure la disparition de son grand-père géorgien lors de la Libération, de sa petite-amie Sophie, du reportage qu'il va faire en Russie.
Emmanuel Carrère écrit comme on parlerait à un psychologue. Il présente les faits, tente de les comprendre.
Dés les premières pages du livre je me suis demandée quel pourrait bien être l'aboutissement de ce livre. Et surtout, où était l'intérêt. L'écriture n'étant pas mauvaise, j'ai continué, me laissant emporter dans la vie de l'auteur.
J'en suis arrivée à cette conclusion : ce qui m'a déplu n'est pas le livre mais l'écrivain lui-même.
Son attirance pour le russe, ses divers voyages en Russie pour tourner un film sur un petit village perdu, ses relations amoureuses complexes : tout ça peut faire un très bon livre.
Mais les pensées d'Emmanuel Carrère sont détestables et rendent la lecture irritante. Il affiche son mépris pour les gens qui ne font pas partie de son milieu social. Il expose sa vie sexuelle. Il refuse l'engagement et fait vivre des moments cauchemardesques à sa petite-amie (qui, d'ailleurs, le lui rend bien).
Il dit même de lui à la fin du livre que parfois il jouit de ce détester ou encore qu'il se voit "comme une chose irrémédiablement pourrie". Ce n'est pas moi qui vais le contredire, cet aveu le rend presque attendrissant.
Ce qui est sûr, c'est que le livre ne perdra pas de sa valeur si on supprimait tous les passages sur sa vie sexuelle et sentimentale, bien au contraire. Le sentiment de voyeurisme qui en découle est très désagréable.
Heureusement, à la fin, il y a cette lettre adressée à sa mère, qui vient clore le livre d'une belle façon. Une volonté de comprendre et d'apaiser les souffrances.
Retrouvez chez L'illettré une critique plus enthousiaste.
Aux Éditions Gallimard, collection Folio, 398 pages, 7,60 €
L'écrivain nous parle de ses racines russe qui n'en sont pas, du mystère qui entoure la disparition de son grand-père géorgien lors de la Libération, de sa petite-amie Sophie, du reportage qu'il va faire en Russie.
Emmanuel Carrère écrit comme on parlerait à un psychologue. Il présente les faits, tente de les comprendre.
Dés les premières pages du livre je me suis demandée quel pourrait bien être l'aboutissement de ce livre. Et surtout, où était l'intérêt. L'écriture n'étant pas mauvaise, j'ai continué, me laissant emporter dans la vie de l'auteur.
J'en suis arrivée à cette conclusion : ce qui m'a déplu n'est pas le livre mais l'écrivain lui-même.
Son attirance pour le russe, ses divers voyages en Russie pour tourner un film sur un petit village perdu, ses relations amoureuses complexes : tout ça peut faire un très bon livre.
Mais les pensées d'Emmanuel Carrère sont détestables et rendent la lecture irritante. Il affiche son mépris pour les gens qui ne font pas partie de son milieu social. Il expose sa vie sexuelle. Il refuse l'engagement et fait vivre des moments cauchemardesques à sa petite-amie (qui, d'ailleurs, le lui rend bien).
Il dit même de lui à la fin du livre que parfois il jouit de ce détester ou encore qu'il se voit "comme une chose irrémédiablement pourrie". Ce n'est pas moi qui vais le contredire, cet aveu le rend presque attendrissant.
Ce qui est sûr, c'est que le livre ne perdra pas de sa valeur si on supprimait tous les passages sur sa vie sexuelle et sentimentale, bien au contraire. Le sentiment de voyeurisme qui en découle est très désagréable.
Heureusement, à la fin, il y a cette lettre adressée à sa mère, qui vient clore le livre d'une belle façon. Une volonté de comprendre et d'apaiser les souffrances.
Retrouvez chez L'illettré une critique plus enthousiaste.
Aux Éditions Gallimard, collection Folio, 398 pages, 7,60 €
4 commentaires:
Emmanuel Carrère ne se donne pas le beau rôle dans ce roman, c'est le moins qu'on puisse dire, mais il y a dans ce roman de belles fulgurances qui on fait que j'ai bien aimé ce roman malgré tous les travers que, comme moi, tu lui reproches.
J'ai bien aimé deux romans de Carrère (La classe de neige et L'adversaire), mais j'avoue que celui-là ne me tente pas du tout, et je crains notamment ce que tu lui reproches.
Je me dis que finalement, parfois, c'est pas plus mal de ne rien savoir de la vie de l'auteur, de se consacrer à ses romans exclusivement... Même s'il y en a certains que j'aimerais connaître un peu plus : Zweig par exemple.
Je devrais peut être me plonger dans un autre de ces romans pour me réconcilier avec l'auteur !
Trop de passages inutiles et son règlement de compte familial ne me concerne pas !
Je n'irai même pas chercher un autre titre de cet auteur ! j'ai trop d'autres idées de lecture !
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