765 pages de thriller écologique. Un nouveau genre qui ne pouvait que m'attirer. Certains mouvements écologiques font face à une radicalisation d'une partie de leurs membres. Ces militants radicales réclament des actions plus violentes et, pour passer à l'action, quittent l'association mère et entrent dans la clandestinité pour préparer des opérations coups de poing. Ce constat est une réalité, Jean-Christophe Rufin en a fait une fiction qui met en scène un complot mondial organisé par les Nouveaux Prédateurs. Paul et Kerry, de anciens agents secrets, redeviennent pour l'instant d'une mission une équipe de choc, prête à déjouer ce complot planétaire orchestré par des fanatiques de la protection de l'environnement. Ce roman souligne de nombreuses problématiques qui sont plus qu'actuelles : Comment réduire l'impact de six milliards d'être humains sur la planète ? Comment refuser au pays en développement l'accès à des technologies qui ont permis aux pays riches de se développer mais aussi de polluer ? Quel regard porte t-on sur la pauvreté et le tiers-monde ?
Je dois avouer que l'intrigue policière tissée par Rufin manque parfois sérieusement de crédibilité (Oui, oui, Kerry va se cacher dans le coffre de la voiture d'un couple suisse et en ressortir sans aucun problème car c'est connu, les gens ne ferment jamais leur voiture en partant...) mais que mon intérêt a été maintenu tout au long de ma lecture grâce à cet aspect environnemental et philosophique. L'auteur lui-même, dans une postface, reconnaît qu'il a écrit ce roman afin d'informer et de sensibiliser le public français à l'écologie profonde : "Il m'a semblé que la fiction romanesque était sans doute le meilleur moyen de faire découvrir de manière simple la complexité de ce sujet et l'importance capitale des enjeux qui s'y attachent."
Éditions Gallimard, collection Folio, 765 pages, 9,20€
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