Un libraire autodidacte et une femme dotée de moyens financiers importants décident de s'associer pour créer la librairie idéale : entendez par là, une librairie où ne se trouverait que des grands romans, des chefs d'oeuvres.
Durant plus d'une semaine nos futurs associés vont échanger à bâton rompu sur le mode de fonctionnement de cette librairie, sa structure, sa localisation : nécessité de baser cette librairie dans une grande ville, création d'un comité pour la sélection des titres référencés, choix des écrivains susceptibles d'intégrer le comité, nombre de titres devant être sélectionnés...
Ivan va alors démissionner de son coin librairie dans une petite papeterie de Méribel et démarrer avec Francesca cette belle aventure sur Paris.
Quel plaisir d'être plongé dans le quotidien d'une librairie !
Laurence Cossé aborde tous les aspects du quotidien d'un libraire : l'office, les cartons qui s'empilent et que l'on doit porter (aïe), le manque de place mais aussi la difficulté de défendre ses coups de coeur, le manque de temps pour tout lire. Imaginez la vague de livres qui déferle sur les libraires lors des rentrées littéraires...
Le pouvoir du marketing est également mis en exergue : la surenchère nécessaire pour mettre en évidence son titre et éviter qu'il soit noyé sous des centaines d'autres.
Et Au bon roman veut justement changer de fonctionnement, revenir au vrai métier de libraire : celui de conseil et d'expertise.
Mais très vite, Ivan et Francesca vont comprendre que leur initiative ne plaît pas à tout le monde. Suite à un lancement réussi, les agressions vont venir de toute part : Internet, presse écrite pour arriver à des menaces physiques... Vous comprendrez donc que notre roman prend une tournure policière. Mais qui peut vouloir la perte de Au bon roman ?
Un délice ! Une histoire bien ficelée.
J'ajouterai juste que l'histoire d'amour entre Ivan et la jeune étudiante Anis n'a rien rajouté au récit, bien au contraire, il l'a fait patiner. J'étais déçue dès lors que l'on sortait de l'univers de la librairie et de ses intrigues pour se retrouver dans une histoire d'amour plutôt singulière et pourtant ennuyeuse.
Éditions Gallimard, collection Blanche, 497 pages, 22€
1 commentaires:
je crois qu'on attend dans les 6000 romans en septembre / octobre, plus ou moins... le risque du libraire, c'est la noyade ! alors, les histoires d'amour, tant qu'à faire, c'est la bouée de sauvetage
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