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8 janv. 2010

Trois femmes puissantes

Puissant... Ce roman est puissant !
Trois femmes, trois destins. Ils ne se croisent jamais mais son liés d'une manière ou d'une autre. Trois chapitres, trois récits que la vie n'a pas épargnés.
Il y a cette jeune avocate qui retourne dans la maison de son père, en Afrique, pour affronter son passé et la dure réalité du présent. Il y a cet homme français qui a entraîné sa femme dans sa fuite. Retour au pays pour lui, déracinement pour elle. Et puis, pour finir, l'exil de cette veuve qui coûte plus à sa belle-famille qu'elle ne leur rapporte. Exil forcé, destin dramatique.
Une écriture splendide, qui vous emporte loin, très loin. Le dernier chapitre m'a replongé dans une atmosphère similaire au Désert de Le Clézio.
Un magnifique roman donc, mais qui n'est pas facile à aborder. Il faut s'immerger totalement, lire les chapitres d'un bout à l'autre, sans s'arrêter et se laisser emporter par les longues et belles phrases de Marie Ndiaye. Une vive émotion, un malaise face aux difficultés de l'immigration, qu'elle soit forcée ou non. L'auteur raconte avoir lu de nombreux articles retraçant des parcours d'immigrants. Un travail précieux qui a été couronné par le prix Goncourt 2009. Un prix qui récompense ce roman et plus de 20 ans d'écritures.
J'espère avoir très vite l'occasion de me plonger dans un autre de ses romans.

Editions Gallimard, collection Blanche, 317 pages, 19€, prix Goncourt 2009

5 commentaires:

lucie a dit…

mon papa me l'a offert, j'ai hâte de m'y plonger !!

Melle Curieuse a dit…

Moi, c'est ma mère !

Anonyme a dit…

moi, j'ai pas aimé. c'est très dur à lire...

Melle Curieuse a dit…

Du coup tu es allée au bout du livre ou tu as abandonné avant ? J'avoue que le début est assez décourageant, mais une fois dedans on n'en sort plus !

Anonyme a dit…

j'ai tout lu : je n'abandonne jamais un livre en court de route. j'ai trouvé la 2e histoire déroutante (pourquoi le point de vue d'un homme médiocre ? pour révéler la puissance de la femme ? ouais, bof...) et bon, j'admets, la fin de la 3e... poignante, et splendide, à sa manière (un peu comme la fin des Pieds Sales de Awumey).

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